Depuis des années, la direction nord-ouest du groupe Dalkia investit dans les Hauts-de-France, région où elle est née et conserve toujours son siège social à Saint-André Lez-Lille. En lien avec les collectivités, les entreprises, le secteur de l’habitat ou celui de la santé, la filiale du groupe EDF s’attache à optimiser les ressources énergétiques locales, au service d’une transition verte dans tout ce qui relève des bâtiments publics et collectifs, et dans l’industrie.
Depuis le Grenelle de l’Environnement, renforcé par la loi sur la transition énergétique et la croissance verte qui, en 2015, a fixé comme objectif une multiplication par cinq de la production de chaleur renouvelable, les réseaux de chaleur urbains connaissent une petite révolution. Pour les collectivités, ils constituent en effet un levier d’action majeur, que ce soit par leur capacité à mobiliser d’importants gisements d’énergies vertes ou par la récupération de la chaleur fatale émise par les centres de valorisation énergétiques et les installations industrielles.
Dalkia, qui gère une cinquantaine de réseaux de ce type dans les Hauts-de-France notamment dans le cadre de contrats de délégation de service public, a investi massivement et depuis de nombreuses années – plusieurs centaines de millions d’euros au total – dans cette direction.
Réalisation emblématique : Arcelor-Mittal
Le système conçu à Dunkerque avec l’usine Arcelor-Mittal via sa filiale Energie Grand Littoral, est le premier témoin de cette démarche vertueuse, capable d’offrir une énergie bon marché et bas carbone.
Plus grand réseau en France de chaleur industrielle fatale, le dispositif utilise l’énergie récupérée dans les hauts fourneaux de l’aciérie d’Arcelor, permettant à la communauté urbaine de couvrir les deux tiers de ses besoins.
C’est l’équivalent de 15 000 logements qui consomment ainsi une eau réchauffée à 70 ou 80 % par cette récupération d’énergie fatale
Côté technique
Dans les faits, la chaleur produite par la transformation du minerai de fer (400° tout de même) est aspirée par deux hottes géantes et acheminée vers un échangeur. L’eau réchauffée dans les tuyaux part alimenter le réseau dunkerquois, soit des dizaines de kilomètres de canalisations qui alimentent entre autres le centre hospitalier, la communauté urbaine, la mairie, des collèges et lycées, la piscine, des HLM…
Et l’entreprise a depuis largement poursuivi dans cette voie.
« De quoi éviter l’équivalent de 20 000 tonnes de rejets de CO2 chaque année ».