Rubika Supinfogame : quand la ch’ti touch fait ronfler les consoles

Cette année encore, il y a fort à parier que  le Père Noël glissera quelques jeux vidéo sous les sapins de la planète, dont beaucoup de bijoux graphiques. Et les ch’tis n’y seront pas pour rien : avec ses 3500 diplômés établis dans 50 pays différents, Rubika fait figure de star mondiale dans le paysage des formations supérieures dédiées au jeu.

Elle n’a pas trente ans mais caracole déjà en tête des classements mondiaux les plus suivis dans le domaine du jeu et de l’image. Fondée en 1987 par  la CCI Grand Hainaut, Rubika affiche des résultats susceptibles de faire bien des envieux dans le domaine très concurrentiel de l’enseignement supérieur. 1500 étudiants, 1000 entreprises partenaires, une place de leader dans le classement des écoles françaises de jeu vidéo pour la deuxième année consécutive (Le Figaro), une 4ème place au classement des  meilleures écoles d’animation du monde pour le très écouté Animation Career Review

Le moins qu’on puisse dire, c’est que si Rubika a changé de standing depuis sa fondation, son succès ne doit rien au hasard et tout à une stratégie bien pensée, lancée à une époque où les formations en jeu vidéo faisaient encore sourire un paysage économique longtemps peu conscient de l’importance économique du secteur. Institut de formation au design, école d’animation (Supinfocom), école de jeu vidéo (Supinfogame) : les trois institutions réunies en 2013 sous le nom de Rubika ont en commun une colonne vertébrale articulée autour du numérique et un même cursus sur cinq ans, accessible après le bac. Sur les 1500 étudiants du campus valenciennois, 300 se destinent directement aux métiers du jeu, qu’il s’agisse des approches artistiques ou techniques : graphisme 2D et 3D), animation, conception, game design, level design, narrative design

Biotope économique et pédagogique

Fusionné en 2013, le groupe fait reposer toute sa pédagogie sur un principe de fertilisation croisée, pariant sur la complémentarité des parcours et la vertu des échanges interdisciplinaires. Autrement dit, les étudiants des trois écoles ne cessent de se mélanger dans une approche qui mêle la coopération et la recherche de synergies. En passant du design à l’animation ou au jeu, les élèves développent non seulement des compétences techniques, mais aussi des capacités d’ouverture et de curiosité particulièrement appréciées des employeurs dans un secteur qui en appelle à des dizaines de métiers et d’expertises. Après tout, pour réaliser des blockbusters comme sa série des Assassin’s Creed, Ubisoft a besoin d’artistes et d’historiens autant que de codeurs…

A cet égard, l’implantation en 2015 de l’école au sein de la Serre numérique prolonge cette volonté d’inscrire les formations dans son environnement économique. Comme ceux des deux autres écoles, les étudiants de Rubika Supinfogame jouissent d’un cadre exceptionnel : 17 000 m² de locaux et d’équipements flambants neufs, un incubateur, une pépinière d’entreprise, des services supports… Sur ce technopole vidéo à 38 millions d’euros (financé à 60 % par la CCI), entièrement dédié à l’image, au design et au jeu, tout a été conçu pour créer un écosystème favorable au développement et à l’excellence, en lien avec des professionnels. Et ça marche : 80 % des diplômés de l’école trouvent un poste en moins de trois mois, et 4 anciens sur 10 commencent leur carrière à l’international. Et là encore, ce n’est pas un hasard.

Exporter la Ch’ti touch

Après s’être imposée dans le paysage français, l’école s’est en effet montrée visionnaire en prenant très tôt conscience de l’importance de sortir de son seul territoire pour s’imposer sur le marché international de la formation. Porté par un  partenariat avec D.S. Kulkarni, dirigeant de la holding indienne DSK Group, le groupe s’est implanté dès 2008 à Mumbai et lance un cursus pédagogique conçu depuis Valenciennes et financé par les acteurs locaux. De 30 étudiants la première année, le campus indien est passé à plus de 650 cette année… La récompense de l’excellence des formations proposées et de l’explosion d’un secteur qui pèse aujourd’hui près de 100 milliards de dollars au niveau mondial. La conséquence aussi des récompenses glanées par les étudiants de l’école dans les principaux concours internationaux – une quarantaine ces trois dernières années, de Los Angeles à Nagoya, au Japon. Un vecteur d’émulation particulièrement puissant pour les étudiants et la garantie d’une image d’excellence auprès des professionnels et des studios.

L’aventure internationale s’est encore prolongée cette année avec l’ouverture d’un nouveau campus à Montréal, cœur de l’industrie du jeu en Amérique du Nord avec ses 10 000 emplois directs et la présence de  mastodontes comme le français Ubisoft, qui a  implanté son plus gros studio au cœur du Plateau, quartier qui illustre par excellence la construction d’un écosystème industriel réussi.  Une cinquantaine d’anciens de Rubika travaillent déjà à Montréal et le groupe compte passer de la trentaine d’étudiants inscrits en septembre dernier à un millier d’ici dix ans.  « Level up »

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