Prototype Hydrolienne fluviale de Eel Energy – Photo : Eel Energy
Après le courant marin, EEL ENERGY s’attaque au potentiel fluvial.
Cette entreprise qui compte 8 personnes présentait, le 28 février dernier à Boulogne-sur-Mer, la version fluviale de son hydrolienne à membrane, inspirée de la nage des poissons, un bel exemple de bio-mimétisme.
De nombreuses personnalités étaient présentes, Gérald Darmanin, Ministre du Budget, Xavier Bertrand, Président de la Région Hauts-de-France, Frédéric Cuvillier, Maire de Boulogne-sur-Mer, Philippe Vasseur, Président de la mission rev3, pour assister à une série de tests.
Philippe Vasseur, Président de la Mission rev3 et Franck Sylvain, Directeur Général d’EEL ENERGY – 28 février 2019 – Boulogne sur Mer – Photo : Benoît Lobez
Cette journée qui se déroulait dans le bassin d’essai de IFREMER a également rassemblé les partenaires historiques du projet, IFREMER, FRISQUET, HUTCHINSON, BPI France et DASSAULT SYSTEMES.
La membrane EEL Energy optimise le transfert d’énergie par couplage fluide/structure. La membrane ondule sous la pression du fluide en mouvement et ses déformations périodiques sont transformées en électricité, via un système électromécanique. Une boucle de pilotage permet d’optimiser la captation d’énergie en fonction du courant incident.
Cette solution permet de convertir les courants fluviaux ou marins en une électricité verte, renouvelable et prédictible, avec un impact minimum sur la faune et la flore. Elle est brevetée au niveau international.
Si les travaux ont jusque-là porté sur des prototypes de petite taille, la simplicité du concept fluvial a permis à EEL ENERGY de faire croître très rapidement la taille de son prototype : d’abord 80 puis 160 et 260 cm en seulement 3 mois. EEL ENERGY passera, d’ici la fin de l’année, aux tests d’un prototype de 5 m d’envergure.
Les performances de cette technologie sont très prometteuses. Cette hydrolienne a une vitesse de démarrage très inférieure aux autres solutions hydro-électriques. Elle démarre désormais à seulement 0,5m/s de vitesse de courant.
Le coût de l’électricité de ce prototype de petite taille est d’ores et déjà inférieur à 150€ / MWh, ce qui rend l’équipe confiante sur un objectif de coût inférieur à 100€ / MWh, pour une machine de taille plus importante.
Franck Sylvain, DG d’EEL ENERGY détaille les résultats des tests devant notamment le Ministre du Budget et le Maire de Boulogne – Photo : Eel Energy
Enfin, la technologie EEL reste la seule hydrolienne dont le protocole de mesure de puissance a été certifié par le BUREAU VERITAS en 2018.
Le déploiement industriel est prévu en 2020 et intégrera les compétences locales et nationales.
EEL ENERGY sera présent à la Convention internationale SEANERGY qui fera escale à Dunkerque du 5 au 7 juin 2019.