Reconnue Territoire Démonstrateur rev3, dès le début en 2018, la Communauté de Communes des Hauts de Flandre – CCHF a fait le choix de miser sur ses ressources locales et rurales pour entrer en transition, pour entrer dans l’ère rev3.
Les Hauts-de-Flandre foisonnent de projets. Philippe Vasseur, Président de la Mission rev3 l’a constaté, le 4 juillet dernier, lorsqu’il s’est rendu sur ce territoire de 54 000 habitants et de plus de 1 800 entreprises.
Retour sur une visite qui au détour à dévoiler une pépite, le lin !
Accueilli par André Figoureux Président de la Communauté de Communes, son 1er Vice-Président Michel Decool et le Député Paul Christophe, Philippe Vasseur a débuté sa visite du territoire par l’éclosoir d’entreprises, le Pôle Eureka à Wormhout.
Ce bâtiment tertiaire, qui accueille 14 start-up, comprend des espaces partagés (salles de pause et de réunion) ; met à leur disposition, pour leurs projets en création ou en développement, une salle d’innovation avec une imprimante 3D, un stylo 3D, un graveur et une découpe laser.
Visite de l’Eclosoir – Pôle Eureka – Wormhout – 10 juillet 2019
Rencontre des sociétés Lefson, Optim et Just In Design. Photo : Mission rev3
Cette visite s’est poursuivie en présence des acteurs du territoire par une présentation des différents projets du territoire de dimension rev3, autour de 4 thématiques : les circuits courts, la mobilité, les nouveaux équipements pour les habitants et les agri-ressources.
3 SWOT (économique, paysagiste, climatique) ont été réalisés permettant ainsi à la CCHF d’identifier les enjeux à relever et de bâtir sa feuille de route rev3. La CCHF travaille en partenariat avec la Communauté Urbaine de Dunkerque, aux côtés de qui, elle est grand partenaire dans la course au TIGA.
Visite du territoire des Hauts de Flandre – Territoire Démonstrateur rev3 – 4 juillet 2019 – Wormhout.
Photo : Mission rev3
Les grands projets rev3 de la CCHF sont nombreux et pluriels.
Le caractère rural du territoire est une opportunité pour le développement de la méthanisation. Plusieurs installations privées fonctionnent déjà en cogénération. Le souhait des élus est de soutenir et développer les projets privés en établissant des partenariat public/privé, dans une logique d’injection sur le réseau.
La CCHF souhaite développer 4 hubs de mobilité associant l’intermodalité et des services de proximité à la population. Le hub sur Watten-Eperlecques permettra de desservir et mailler le territoire pour les déplacements quotidiens, de loisirs et de tourisme sur un rayon de 5 km.
Le projet de sauvegarde de l’abattoir de Zegerscappel consiste à pérenniser l’activité de l’ensemble de la filière, l’enrichir pour développer une économie circulaire afin de favoriser le développement d’un approvisionnement local à chaque maillon de la chaine (Producteurs, chevilleurs, bouchers, métiers de bouche, commerce de proximité, revalorisation des déchets dans les unités de méthanisation territoriales…).
Le Lin ? il représente un gros potentiel « rev3 » pour le territoire.
Un potentiel énergétique…
La desserte énergétique du futur centre aquatique intercommunal se fera par réseau de chaleur alimenté en anas de lin, 100 % produits en local. Outre le centre aquatique, ce réseau de chaleur desservira plusieurs bâtiments publics et un futur quartier d’habitations.
Un potentiel pour l’isolation de l’habitat…
Le projet expérimental P2R pour « Paille Anas Pour la Rénovation » étudie les performances thermiques des anas de lin, en tant qu’isolants en vrac pour l’habitat, à faible impact environnemental et à coût modéré. Il existe à ce jour très peu d’études scientifiques réalisées sur le matériau en vrac tant en laboratoire qu’in situ. Ce projet regroupe à ce jour différents partenaires comme le CD2E, l’association Yser Houck, le laboratoire universitaire LGCgE et l’entreprise Solvay.
Visite de la société SA Decock à Quaedypre – 4 juillet 2019. Photo : Mission rev3
Les Hauts de Flandre sont au cœur de la production mondiale du lin
L’entreprise SA Decock, rencontrée à Quaedypre dans l’après-midi, travaille le lin depuis 3 générations. Spécialisée dans le teillage (extraction des fibres de lin contenues dans l’enveloppe externe de la tige de la plante), son marché est international. 60 salariés aujourd’hui, elle prévoit d’embaucher 24 personnes sur son site de Laon à horizon 2021.
Elle fait partie des 7 entreprises du lin que comptent le territoire des Hauts de Flandre, 24 au total en France réparties à part égale entre les régions des Hauts-de-France et de la Normandie.
Les Hauts de Flandre sont au cœur de la production mondiale du lin.
85 % du lin fibre mondial est produit en Europe, plus exactement en France, en Belgique et aux Pays-Bas. La quasi-totalité des terres cultivées pour le lin dans le monde se trouve en France , soit plus de 100 000 ha sur les 120 000 ha exploités.
Notre terroir et notre lin sont réputés pour leurs qualités exceptionnelles, partout dans le monde.
Visite de la société SA Decock à Quaedypre – 4 juillet 2019. Photo : Mission rev3
Et tout est bon dans le lin et les débouchés sont nombreux : la fibre qu’elle soit longue ou courte, les graines et les anas. La fibre longue est bien sûr utilisée en filature pour le textile ou dans des matériaux composites pour remplacer la fibre carbone par exemple, dans l’aéronautique, l’automobile ou les sports et loisirs (skis, cannes à pêche, raquettes de tennis,..). Idem pour la fibre courte, elle a aussi ses propres débouchés comme la papeterie (les $, les billets en contiennent) et l’isolation. La graine et l’huile de lin sont utilisées pour l’alimentation humaine et animale.
Les anas (les fragments issus du broyage de la tige centrale de la plante), quant à eux, ont des débouchés dans l’isolation et le chauffage, comme vu plus haut.
Visite de la société SA Decock à Quaedypre – 4 juillet 2019. Photo : Mission rev3
Le lin est, de toutes façons, par nature rev3 !
Il est écologique (zéro irrigation, ogm, défoliant ; sobre en engrais et puits de carbone), thermorégulateur (frais en été, chaud en hiver), isolant thermique et phonique, résistant et respirant, hypo-allergénique et anti-bactérien. Il absorbe les vibrations. Il est biodégradable et zéro déchets, valorisé du pied à la tête. Et il est produit en local !
Avec sa filière lin, les Hauts de Flandre ont dans les mains, une belle pépite, un vrai marqueur différenciant que la Mission rev3 a bien l’intention d’accompagner.
Pour en savoir plus, contactez à la CCHF, Sophie JARCZYNKA : sophie.jarczynka@cchf.fr