L’ÉDUCATION ET LA CULTURE REPOUSSENT LES FRONTIÈRES DE LA CONNAISSANCE Parce qu’elle est essentiellement le fruit du décloisonnement des savoirs et des sciences, rendu possible par les technologies numériques et la production en réseau des connaissances, la Troisième révolution industrielle annonce une nouvelle ère de créativité, en termes d’objectifs comme de méthodes, dans l’univers de l’enseignement et de la production culturelle. LILLIAD, learning center dédié à l'innovation sur le campus universitaire de Lille 1 © Sébastien Jarry Séance de co-design à l'ISEN (Institut supérieur de l'électronique et du numérique) © Sébastien Jarry Les locaux du groupe Ankama, spécialiste de la culture et du divertissement (jeux vidéo, animations, éditions...) © Sébastien Jarry ENJEUX En faisant passer la proportion des détenteurs du bac, au sein d’une même classe d’âge, de 5 à 78%, entre 1950 et aujourd’hui, la deuxième révolution industrielle a permis de relever le formidable défi de l’éducation de masse. Elle n’a cependant pas permis de relever celui de l’individualisation des compétences, permettant à chacun de développer au maximum son potentiel de connaissances et de créativité. Ceci est en partie dû à la réalité du marché du travail et au manque de technologies susceptibles de relever le défi. Le rêve abordable L’effondrement
DES MODES DE TRAVAIL ET D'ORGANISATION PLUS OUVERTS Pour apprivoiser les mutations à l’œuvre dans le domaine du travail, de l’emploi et des organisations, rien de tel que revenir aux fondamentaux de rev3. Les objectifs de croissance durable, couplés aux technologies numériques, renouvellent les vocations de toute entreprise humaine, individuelle ou collective. Au sein de Yncréa Hauts-de-France, les espaces Adicode forment les élèves au codesign et au travail collaboratif © Sébastien Jarry La Machinerie à Amiens, espace de co-working, fablab et co-boutique © La Machinerie Installée à la Plaine Images, 3DDuo des serious games de formation et de sensibilisation ENJEUX La 1ère révolution industrielle avec l’avènement de la machine à vapeur et l’industrialisation massive, transforme “la force de travail” en capacité d’exécution de tâches quantitatives et répétitives, rémunérées “logiquement” à la tâche. La 2ème, en s’appuyant notamment sur les technologies de production et de communication électrifiées, fait régner les organisateurs centraux et planificateurs (cadres tayloristes, administrateurs, logisticiens, etc.), rémunérés par contrat, selon leurs compétences et leurs temps consacrés à l’entreprise. Quel sera le modèle de la 3ème révolution industrielle ? Où seront les prochains gisements de valeur(s) ajoutée(s) ? Comment se répartiront les revenus ? La nouvelle donne du développement durable
L’ALIMENTATION ET LA MÉDECINE RÉGÉNÈRENT NOTRE BIEN-ÊTRE Les technologies numériques et l’écoute de la nature offrent à l’agriculture et à la médecine l’opportunité de formuler de nouvelles ambitions. Ayant parfaitement rempli les objectifs quantitatifs que leur assignait le XXe siècle, elles se tournent désormais vers les techniques de précisions pour viser notre bien-être, en s’inscrivant dans une approche globale de la qualité de vie et de l’environnement. L'Institut Supérieur d'Agriculture (Université Catholique de Lille) intègre les problématiques d'agriculture durable dans de nombreuses formations © Sébastien Jarry Le marché de gros de Lille propose des solutions pour une alimentation locale durable avec son projet EuraMINalimentaire © Sébastien Jarry SimUHospi, un hôpital reconstitué par le CHU d'Amiens pour tester les solutions médicales de demain © SimUHospi ENJEUX La deuxième révolution industrielle a transformé la santé des populations des pays développés. Les efforts conjugués dans les secteurs de l’agriculture (alimentation abondante) et de la santé (sécurité sociale, essor des hôpitaux, etc.) ont quasiment fait doubler l’espérance de vie moyenne des occidentaux depuis la fin du 19ème siècle. Un nouveau tournant Cependant, depuis le début du 21ème siècle, de nombreux indicateurs montrent que le modèle n’est plus aussi positif : la courbe de l’espérance de vie en bonne
LE NUMÉRIQUE DESSINE DE NOUVEAUX HORIZONS Parce qu’elles transforment la nature des relations entre les personnes, les biens, les sources d’énergie et les sources de connaissance, les technologies numériques (au premier rang desquelles se trouve internet), sont considérées comme le moteur de la Troisième révolution industrielle. Data Center du futur © crisagperez - Fotolia Euratechnologies, le coeur de la French Tech lilloise © Sébastien Jarry Le SILAB (Shopping Innovation Lab) dédié au e-commerce implanté à Euratechnologies © Sébastien Jarry ENJEUX Sans internet, sans puissance de calcul, et sans objets communicants, il eut été impossible d’imaginer une économie “carburant” à 100% aux énergies renouvelables d’ici le milieu du siècle actuel. La rencontre historique entre les énergies vertes distribuées et leur administration en réseaux intelligents, constituent le socle de la société durable et connectée. Mais les technologies de l’information ne se contenteront pas de révolutionner le carburant de nos sociétés. Ce qu’elles sont capables de faire en matière de gestion et de distribution d’énergie peut s’appliquer à toutes les pratiques de notre vie quotidienne, citoyenne, économique, sociale et culturelle. Les réseaux remplacent les modèles pyramidaux Le développement spectaculaire d’Internet a déjà changé la manière dont circulent l’information et les biens culturels entre
LES MATERIAUX ET LES CYCLES DE PRODUCTION SE RESSOURCENT Les ressources non renouvelables constituent la colonne vertébrale de l’économie actuelle, mais elles s’épuisent aujourd’hui à un rythme soutenu qui menace directement le système que nous connaissons… L'IFMAS (Institut français de matériaux agro-sourcés), expert dans les domaines de la chimie du végétal et des matériaux biosourcés © soberka.com Les Carrières du Boulonnais, spécialisés dans les granulats, portent un soin particulier à la préservation de la biodiversité © Altimage / Philippe Frutier Roll-Gom recycle et revalorise des pneumatiques usagés © Altimage / Philippe Frutier ENJEUX Qui aurait pu croire, il y a encore quelques années, que l’humanité pourrait un jour manquer de sable ? Et pourtant nous y sommes ! Les terres rares arrivent à épuisement : toujours plus inaccessibles, générant tensions diplomatiques, dégâts sociaux et sanitaires, pollution et nécessitant toujours plus d’énergie, en majorité d’origine pétrolière pour leur extraction. De nouveaux modèles économiques Il est essentiel pour la planète et pour ses habitants de repenser de nouveaux modèles économiques pour enclencher de nouveaux cercles vertueux. L’économie de la fonctionnalité, visant à remplacer la vente d’un bien par une « solution intégrée » focalisée sur la valeur d’usage, ainsi que l’économie circulaire réutilisant objets et matières pour les réinjecter
LES ÉNERGIES RENOUVELABLES DÉCARBONENT NOTRE ÉCOSYSTÈME À l’origine de 80% des émissions de gaz à effet de serre (GES), principale cause du réchauffement climatique, la production et la consommation d’énergies fossiles sont également devenues “impropres” au bon fonctionnement d’une économie performante et redistribuée. Les solutions alternatives montent en charge. Lumiwatt (Loos-en-Gohelle), zone de test des technologies photovoltaïques © cd2e Les éoliennes flottantes de Nénuphar Wind © Nénuphar Wind La Somme, premier département éolien de France ENJEUX Le Master Plan de la Troisième révolution industrielle en Nord-Pas de Calais élaboré en 2013 fixait les objectifs les plus ambitieux jamais imaginés sur le continent européen : couvrir 100% des besoins énergétiques d’une région toute entière par la production d’énergies renouvelables, d’ici 2050. Un défi conjugué avec celui de l’efficacité énergétique La première condition à remplir pour relever le défi consistait à viser une diminution de la consommation d’énergie de 60% d’ici 2050 afin de réduire les investissements liés à la production et à la distribution d’énergies renouvelables. La deuxième consistait à convaincre les responsables politiques, économiques et universitaires du caractère réaliste de ces objectifs pour enclencher un cercle vertueux. Des premiers signaux encourageants En trois ans, ces objectifs sont devenus de plus en plus
DES TRANSPORTS INTELLIGENTS ET NON POLLUANTS Camions et voitures circulant “à moitié” vides, entrepôts sous exploités, temps perdu dans les embouteillages, interconnexions rares… Aujourd’hui, seules nos routes semblent faire le plein : d’essence et d’encombrements. Aux grands maux les grands remèdes, les transports durables et connectés sont avancés. La Yaris produite sur un site respectueux de l'environnement Toyota © Altimage / Philippe Frutier "Ma Citadine”, la navette urbaine gratuite circule dans le centre-ville d'Arras grâce à son moteur 100% électrique. © Paper Menthe Livraison du moindre colis en coeur de ville © Sébastien Jarry ENJEUX Dans la logique du remplacement progressif des énergies fossiles par les énergies renouvelables, le domaine des transports fait figure de “couteau suisse” de la Troisième révolution industrielle. Il présente plusieurs facultés susceptibles d’assurer les grands équilibres entre production et consommation d’énergies intermittentes. Un levier prioritaire La mobilité (des personnes et des biens) représente à elle-seule 22% de la consommation d’énergie des Hauts-de-France. L’utilisation de véhicules électriques, à pile à combustible (hydrogène) ou au biogaz réduirait nos consommations d’énergie fossiles de plus de 20%. Les nouvelles technologies permettant de développer des transports non polluants sont donc d’importance majeures dans une région qui réalise 30% de la
La vie rev3 des Hauts-de-France, chapitre 2 : Quartiers, villes et territoires activent tous les leviers pour refondre la vie en société.
La vie rev3 des Hauts-de-France, chapitre 1 : Eco-conçu, performant, intelligent, convivial… bienvenue dans votre nouveau cadre de vie.