À Roubaix, le projet Zéro déchet incite les entreprises à réduire leur production de déchets et toute source de gaspillage. L’entreprise Ecodas en est l’exemple. Il y a du rev3 dans tout ça !

L’entreprise roubaisienne Ecodas, fabricant de machines pour le traitement des déchets hospitaliers, a arrêté de mélanger ses déchets dans la benne à ordures, poussée par l’initiative de la Ville de limiter le nombre de containers à deux par entreprise.
« Quand on s’y intéresse de près, les déchets deviennent des flux de matières », explique Jeff Squalli, le PDG. Une fois triés, les chutes et résidus de fabrication sont devenus des matières valorisables pour d’autres entreprises voisines : cartons, plastiques mous, plastiques durs, textiles, bois, verre et métal.
Pour chaque matière isolée, Ecodas a trouvé un spécialiste qui l’a débarrassée voire lui a racheté ses flux. Il ne lui en a coûté qu’un compacteur de cartons, une presse de plastiques d’emballage… et un peu d’organisation pour séparer les palettes cassées des palettes intactes, l’inox des métaux… L’entreprise a ainsi réduit de 50 % le volume de ses déchets.

Roubaix, ville zéro déchet

Lauréate de l’appel à projets national « Zéro déchet, zéro gaspillage », la Ville de Roubaix s’est engagée en 2014 dans le Zéro déchet. Il s’agit d’une vraie démarche de transformation de la ville qui vise, par le biais de la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux, à réduire la production de déchets et toute source de gaspillage. Il s’agit également d’un projet exemplaire et participatif de promotion de l’économie circulaire, qui doit permettre de développer des emplois pour le traitement des déchets sur le territoire métropolitain. La Ville est ambitieuse : elle qui a produit, en 2013, 243 kg de déchets résiduels/an/habitant vise le niveau des villes les plus vertueuses (les Italiennes Capannori et Trévise) d’ici à 10 ans : 50kg et 80% de recyclage.

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