D’une vingtaine d’agriculteurs accompagnés en 2019, à plus de 350 en 2021, le programme vise à horizon 2025 plus de 1500 agriculteurs accompagnés sur plus de 100 000 hectares vers des pratiques qui permettent de prendre soin des sols agricoles.
Cette accélération est rendue possible par l’implication forte des acteurs qui constituent le Collectif Sols Vivants composé, en région Hauts-de-France mais aussi sur d’autres territoires comme dans le nord-est de la France, de partenaires du monde agricole, économique, scientifique, technique et institutionnel, au nombre desquels on retrouve par exemple AgroTransfert, l’APAD, Bonduelle, le Groupe Carré, Cérélia, la Chambre d’Agriculture des Hauts-de-France, Cirhyo, Earthworm Foundation, Gitep, Herta, HES SO Genève / HEPIA, Icosystème, Kermap, Lidl, LinkUp Factory, McCain, Nestlé, Noriap, Novalis Terra, Prodia, Purina, Rev3, Soufflet, Terres Innovantes (Jeunes Agriculteurs), Unéal et Vivescia.
L’action du collectif s’articule autour de trois piliers, indissociables les uns des autres :
– la mesure de la « santé » des sols grâce à la création et au déploiement d’un indicateur open source et gratuit de fertilité du sol couplé à un outil de mesure, véritable boussole de l’action,
– l’accompagnement de l’agriculteur dans la transformation de ses pratiques via des formations, de l’accompagnement terrain,
– l’incitation financière, car la transition représente un investissement important de l’agriculteur en termes de moyens matériels et de montée en compétences. Une meilleure performance environnementale et climatique doit aussi être rémunérée par la société.
Faire travailler ensemble les filières agroalimentaires qui se sont fixé des objectifs climatiques ambitieux avec les acteurs du territoire, en résonance avec le plan agroécologie de la Région Hauts de France, c’est faire converger les ambitions du secteur privé avec celles du secteur public, celles du consommateur avec celles du citoyen. La coopération avec la dynamique Rev3 permet de mailler territoire et filières, véritable condition d’amplification et d’accélération : c’est l’une des principales raisons d’être du collectif Sols Vivants.
Un tel collectif qui a su fédérer des partenariats et compétences complémentaires, est tout à fait dans l’esprit Rev3. Nous ne pouvons qu’encourager une telle dynamique dans une région où le sol est la base d’un secteur d’ampleur, la bioéconomie, qui transforme les ressources végétales en autant d’applications innovantes (protéines végétales, biomatériaux, ingrédients, énergies renouvelables) et dont l’agriculture locale est un des piliers.
Nous animons ce collectif afin de co-créer un chemin vers une agriculture régénératrice de la santé des sols. La santé des sols profite à tous : elle est un moyen de continuer à produire beaucoup, de faire face aux aléas climatiques, et un immense levier pour atteindre les objectifs sociétaux en matière de lutte contre le changement climatique et de biodiversité.
Si l’idée d’avancer dans des pratiques agroécologiques est une évidence, elle nécessite pour l’agriculteur de repenser son système agronomique: intégrer des couverts végétaux, allonger la rotation des cultures, réduire le travail du sol, revoir la fertilisation vers plus de fertilisation organique.…Pour qu’une telle transformation réussisse, il est essentiel qu’elle implique l’ensemble des maillons de la chaine de valeur de la fourche à la fourchette.
Aujourd’hui, le passage à l’échelle nécessite cette coopération étroite au niveau du territoire et dans les filières. Une composante fondamentale qui mobilise les efforts actuellement concerne la rémunération et l’incitation économique des acteurs de la filière agricole avec, bien sûr, les agriculteurs en priorité, car ce sont eux qui portent l’effort de transition et une grande partie de l’innovation agronomique qui y est associée. Pour cela le collectif mobilise un certain nombre de partenariats avec les secteurs assuranciel, bancaire et financier comme, entre autres, BNP Paribas, HSBC Continental Europe, Kois et Pury Pictet Turrettini & Cie.