A l’instar de l’installation Arcelor-Mittal à Dunkerque, Dalkia a entreprit un autre projet local en proposant d’exploiter le gaz non-utilisé des anciennes mines.Validée en juillet dernier par la ville de Béthune, l’exploitation du réseau de chauffage urbain conçu par Dalkia illustre cette stratégie basée sur l’adaptation aux caractéristiques de chaque territoire.
Du « grisou » pour chauffer Béthune
Alors que la commune comptait naguère encore deux réseaux de chaleur ces derniers ont été connectés techniquement, évitant ainsi de cumuler deux contrats d’exploitation différents.Mais le plus intéressant est ailleurs : c’est du gaz de mine – le célèbre grisou – qui alimentera les nouvelles chaudières du quartier du Mont-Liébaut. Une solution sur-mesure pour les Hauts-de-France.
Toujours présent dans d’anciennes galeries de mines fermées depuis longtemps, le gaz est aujourd’hui récupéré par Gazonor et exploité par des industriels, ou injecté dans le réseau de GRT Gaz. La démarche de Dalkia ajoute un nouvel usage, ancré dans le local.
« C’est un très beau projet, mené en partenariat avec une commune très engagée sur le front du développement durable et de la transition énergétique »
Côté technique
La solution consiste à utiliser une canalisation de 14 kilomètres utilisée pour assurer la sécurité des mines. Dalkia compte connecter cet équipement situé à 4 kilomètres de Béthune à la chaufferie urbaine du Mont-Liébaut.
Pour Dalkia l’investissement représente près de plusieurs millions d’euros, pour une mise en service programmée en 2019. Une centrale de cogeneration à moteur thermique permettra également de produire de l’électricité à partir du grisou acheminé depuis Divion.